La quatrième saison de Woodland s'ouvre sur le terrain des Tranches, à Europaint.
Ce terrain est sans doute l’un des plus beaux et des plus difficiles d’Europe, une forêt impénétrable qui, dans son silence d’ombre et de lumière, impose un certain respect.
Ce n’est pas un simple champ de bataille : il s’étend d’abord en un plateau, un labyrinthe végétal où chaque recoin cache un piège potentiel, puis il se transforme en une forêt dense où des trous permettent aux joueurs de se dissimuler.
Enfin, la zone basse, dégagée, est parcourue de tranchées idéales pour les corps-à-corps, mais qui laissent aussi le champ libre à des tirs croisés de plus de cinquante mètres. Un terrain taillé pour la stratégie, impitoyable pour ceux qui ne maîtrisent pas l’art de la tactique, un véritable défi pour les équipes les plus aguerries.
Les Tigres, toujours sous la direction de leur propriétaire Kilgore et de leur entraîneur Hartman, avaient confiance dans leurs stratégies. Mais, bien entendu, les événements n’allaient pas suivre le plan.
Les Tigres ont mené le tournoi durant les six premières minutes, précisément les six premières minutes de leur premier match contre les Enemy. Ils avaient l’avantage, en termes de position, et avaient perdu un joueur de moins. Mais leur capitaine a commis une erreur stratégique en croyant pouvoir éliminer le pivot des Enemy. Il a été éliminé lui-même, et ce pivot adverse a renversé le cours du jeu en abattant trois Tigres de dos.
Après ce premier revers, les Tigres se sont repris en main et ont battu les Fan Blades, une équipe étonnante, troisième au classement général, en ne perdant que deux joueurs. Face aux Crack, quatrièmes ce jour-là, les Tigres ont livré un match plus difficile, concédant la première prise. Malgré cela, ils ont réussi à retrouver le dernier joueur des Crack, qui rampait au milieu du terrain, drapeau en main, après avoir éliminé deux Tigres. Quant à la Team Rabot, cinquième, elle n’a posé que peu de problèmes aux Tigres, qui n’ont perdu qu’un joueur. Il en est allé de même pour les Wood Brothers, que l’on attendait plus haut que la sixième place.
Si Hartman était fou de rage, Kilgore a, quant à lui, refusé toute polémique au sujet du match perdu contre les EEC. Kilgore, leader suprême et impassible, n’a fait aucun commentaire sur les circonstances de cette défaite, qui était, après tout, la seule victoire des EEC, peu habitués aux profondeurs du classement. Kilgore se contentera de déclarer : « Privée de son capitaine, cette équipe est nettement moins performante. »
Enfin, les Pufosi, bien qu’ayant battu les EEC, terminent à la huitième place, mais avec panache. Ils éliminent deux Tigres, et seule l’intervention du capitaine GfP a permis de stopper la vague rouge qui s’apprêtait à les déborder.
En fin de compte, ce fut une journée en demi-teinte pour les Tigres, qui espéraient enfin prendre l’ascendant sur les Enemy. Deçu mais confiant, Kilgore a annoncé que : « Les Tigres iront de défaite en défaite jusqu’à leur victoire finale contre leurs ennemis. »